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Olel

15 juillet 2006

Scandale du Calcio: Le verdict

Cinq jours après le sacre mondial de la Squadra, la justice italienne a frappé fort. Mises en cause dans l’affaire des matchs truqués, la Juventus, la Fiorentina et la Lazio sont rétrogradées. Le Milan AC est lui privé de C1. 

Moggi

L’euphorie n’est qu’un sentiment éphémère. Ivres de joie après le quatrième titre mondial de la Squadra Azzurra dimanche à Berlin, les tiffosi guettaient fébrilement le verdict de la justice italienne dans le vaste scandale des matchs truqués qui éclabousse le championnat italien depuis plusieurs semaines. Et cinq jours après l’épilogue historique de Berlin, c’est un coup de tonnerre qui s’abat sur le football de la péninsule. Reporté jour après jour depuis lundi, au point de faire craindre à plusieurs observateurs une amnistie générale suite à la douce allégresse ayant saisi le pays, le verdict est donc tombé à Rome vendredi. Un jugement qui fera date et dont on mesure encore mal les conséquences à courts et moyens termes.

Le président du tribunal disciplinaire (CAF) Cesare Ruperto a officialisé la condamnation de la Juventus de Turin, de la Fiorentina et de la Lazio Rome pour leur implication dans le système organisé de matchs truqués. Comme souhaité par le procureur Stefano Palazzi depuis l’ouverture du procès, les trois formations sont rétrogradées en Serie B pour la saison prochaine. Une relégation assortie d’un lourd passif puisque la Vielle Dame s’est vu retirer ses titres 2005 et 2006 et elle débutera le prochain championnat avec un handicap de trente points. La Lazio Rome et la Fiorentina s’en sortent mieux : respectivement sept et douze points de pénalité. Quant au Milan AC, il s’en tire à moindre mal, le club de l’ancien président du Conseil Silvio Berlusconi conservant sa place dans l’élite avec cependant un handicap de quinze points et l’interdiction de participer à la prochaine Ligue des Champions. Les clubs ont maintenant jusqu'à lundi pour faire appel de ces décisions.

Baptisée « pieds propres », cette opération fait suite au scandale révélé début mai par la diffusion dans la presse d'écoutes téléphoniques compromettantes, impliquant plusieurs personnalités du Calcio, notamment l’ex-directeur général de la Juventus Luciano Moggi, qui a écopé vendredi de cinq ans de suspension de toute fonction sportive. Une affaire qui rattrape rapidement Adriano Galliani, vice-président de l'AC Milan ou encore l'industriel Diego Della Valle, président de la Fiorentina. Ecoutes téléphoniques, arrangements pour la nomination des arbitres, paris truqués, c’est tout un système organisé qui s’effondre. Quant au jeu lui-même, treize des vingt-trois champions du monde (dont les Turinois Buffon, Cannavaro, Zambrotta ou les Milanais Pirlo et Gattuso) évoluent dans les quatre clubs sanctionnés. De quoi bouleverser la donne du Mercato estival.

LES SANCTIONS

LES CLUBS
Juventus Turin : Relégation en 2eme division et 30 points de pénalisation pour la saison 2006-07. Annulation des deux derniers titres de Champion d'Italie (2004-05, 2005-06), amende de 80 000 euros

AC Milan : Maintien en première division mais 44 points retirés sur la saison 2005-2006, empêchant la participation à la Ligue des Champions.
15 points retirés pour le championnat 2006-07, amende de 30 000 euros

Fiorentina : Relégation en 2e division et 12 points de pénalisation pour la saison prochaine, 50 000 euros d'amende

Lazio Rome : Relégation en 2e division et 7 points de pénalisation pour la saison prochaine, 40 000 euros d'amende

DIRIGEANTS DE CLUBS
Luciano Moggi, ex-directeur général de la Juventus : 5 ans de suspension de toute fonction sportive, proposition de radiation définitive à la Fédération, 50 000 euros d'amende

Antonio Giraudo, ancien administrateur-délégué de la Juventus : 5 ans de suspension, proposition de radiation définitive, 20 000 euros d'amende

Adriano Galliani, administrateur-délégué de l'AC Milan : 1 an de suspension

Leonardo Meani, membre de l'équipe dirigeante de l'AC Milan : 3 ans et 6 mois de suspension

Diego della Valle, président honoraire de la Fiorentina : 4 ans de suspension et 30 000 euros d'amende

Andrea della Valle, président de la Fiorentina : 3 ans et 6 mois de suspension, 20 000 euros d'amende

Sandro Mencucci, membre de l'équipe dirigeante de la Fiorentina : 3 ans et 6 mois de suspension, 10 000 euros d'amende

Claudio Lotito, président de la Lazio Rome : 3 ans et 6 mois de suspension et une amende de 10 000 euros

DIRIGEANTS DE LA FEDERATION ITALIENNE DE FOOTBALL
Franco Carraro, président démissionnaire : 4 ans et 6 mois de suspension

Innocenzo Mazzini, vice-président démissionnaire : 5 ans de suspension

DESIGNATION ET SUPERVISION DES ARBITRES
Paolo Bergamo, chargé de la désignation des arbitres en 2004-05 : pas de jugement pour vice de forme

Pierluigi Pairetto, chargé de la désignation des arbitres en 2004-05 : 2 ans et six mois de suspension

Gennaro Mazzei, chargé de la désignation des juges de touche en 2004-05 : 1 an de suspension

Tullio Lanese, président démissionnaire de l'Association italienne des arbitres : 2 ans et 6 mois de suspension

Pietro Ingargiola, superviseur : avertissement

ARBITRES
Massimo De Santis : 4 ans et 6 mois de suspension
Paolo Bertini : acquitté
Paolo Dondarini : 3 ans et six mois de suspension
Domenico Messina : acquitté
Pasquale Rodomonti : acquitté
Gianluca Rocchi : acquitté
Paolo Tagliavento : acquitté
Gianluca Paparesta : trois mois de suspension

JUGES DE TOUCHE
Claudio Puglisi : 1 an de suspension
Fabrizio Babini : 1 an de suspension

Un article de Mathieu BAHUET, sport365

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15 juillet 2006

Zizou fait son mea culpa

canal_Zinedine Zidane a justifié son coup de tête contre Marco Materazzi en finale de la Coupe du monde par des insultes proférées par le défenseur italien à l’encontre de sa mère et de sa soeur. Le capitaine de l’équipe de France a tenu à s’excuser auprès des enfants et de ses supporteurs pour ce geste inconsidéré mais il a affirmé qu’il ne pouvait pas le regretter. "Je lui ai dit d’arrêter de tirer mon maillot et que s’il le voulait, on pourrait faire l’échange à la fin du match", a raconté Zidane sur Canal Plus. "Il a alors dit des mots très durs, des mots qui me touchaient au plus profond de moi. C’était très grave et très personnel. Cela concernait ma mère et ma soeur.

"Au début, j’ai essayé de ne pas l’écouter et de partir mais il a continué à répéter ça deux ou trois fois et les choses se sont passées très vite."

Le numéro 10 français s’est alors retourné et a donné un coup de tête dans la poitrine du joueur italien, écopant d’un carton rouge lors de la seconde période de la prolongation.

Zidane a laissé ses partenaires terminer la finale à 10 ainsi que la séance de tirs au but, conclue par la victoire de l’Italie (5-3).

Ce geste a été vu par près de deux milliards de téléspectateur et Zidane a tenu à s’excuser auprès d’eux.

"J’aurais préféré me prendre une droite dans la gueule", a poursuivi Zidane. "Je sais que ce n’est pas un geste à faire. Je tiens à le dire haut et fort.

"Parce que cela a été vu par deux milliards de téléspectateurs et par des millions d’enfants et je m’en excuse auprès d’eux", a-t-il ajouté.

"Je suis conscient que cela se passait à 10 minutes de la fin de ma carrière dans une finale de la Coupe du monde et qu’il ne fallait pas le faire.

"Mais je ne peux pas regretter ce geste car sinon cela voudrait dire que Materazzi a eu raison de dire ce qu’il a dit", a-t-il poursuivi.

Materazzi avait admis avoir insulté son adversaire mais il avait vivement démenti l’avoir qualifié de terroriste islamiste comme l’estimait l’association SOS-Racisme.

La FIFA a, de son côté, décidé d’ouvrir une enquête pour faire la lumière sur les circonstances de l’incident et le président Sepp Blatter a laissé entendre que Zidane risquait de perdre sa distinction de meilleur joueur de la Coupe du monde.

"Il faut punir les provocateurs. Il faut regarder les images et voir ce qu’il m’a dit", a souhaité Zidane. "J’ai été provoqué. J’ai fait quelque chose qui n’était pas bien et j’ai été puni.

"Je ne veux attaquer personne mais je veux me défendre. On punit toujours la réaction et jamais la provocation", a-t-il déploré.

15 juillet 2006

Zidane, ange ou démon?

Un but, un coup de tête, un carton rouge, voila comment se résume le dernier match de Yazide Zinédine Zidane. Lecoup_de_boule capitaine de l’équipe de France ne rêvait sans doute pas une triste sortie. Tout était pourtant réuni pour que le maestro termine sa carrière sous les honneurs. Une finale de coupe du monde, un but marqué dés la 7eme minute, le scénario de la finale de 1998 se dessinait. Mais voila, tout s’écroule comme un château de carte. D’abord une égalisation de Marco Materazzi, celui la même qui est chargé du marquage de Zidane dans la surface italienne. Materazzi le « boucher » de Milan (surnom donné par les journalistes transalpins en référence à jeu dur). Materazzi qui avait minimisé l’affaire Marc Zorro (Zorro avait été victime d’insultes racistes de la part du public milanais), en déclarant que le joueur d’origine ivoirienne cherchait à se faire une publicité. Le défenseur de l’İnter de Milan est connu, comme la plupart des joueurs italiens, d’être un provocateur. Alors que c’est-il passé entre lui et le meneur de jeu des bleus ? L’a-t-il insulté comme le soutiennent plusieurs medias ? L’a-t-il traité de terroriste ? Le mystère demeure autour de cette affaire…

Dans la journée du mardi, le défenseur italien a avoué avoir insulté Zidane et la FİFA a décidé d’ouvrir une enquête. Quand au capitaine de l’équipe de France, il se prononcera ce soir sur canal+, pour apporter un éclairage sur son coup de boule tristement célèbre. Pourra t-il convaincre la jeunesse qui l’a adulé durant toute sa carrière ?

15 juillet 2006

Forza İtalia!!!

Vingt quatre ans que tout un peuple attendait ce sacre. L’İtalie est à nouveau sur le toit du mondeCannavaro après sa victoire sur la France après la séance fatidique des tirs aux buts. Minés par le scandale des matches truqués au tout début de la coupe du monde, le football italien était pointé du doigt et nombreux sont ceux qui craignaient une déroute de la Squadra Azzura. Que nenni ! C’est une équipe italienne soudée et touchée dans sont amour propre qui débute le mondial. Comme à son habitude, la Squadra monte une à une les marches qui mènent au sacre continental. Sous la houlette d’un maître tacticien en l’occurrence Marcello Lippi, et un Andrea Pirlo au sommet de son art, les italiens ne connaissent qu’une seule contre performance : le match nul concédé face aux Etats-Unis. Après avoir éliminé difficilement l’Australie, les coéquipiers de Cannavaro, sorte le grand jeu face à l’Ukraine de Sheva, mais aussi et surtout en venant au bout du pays organisateur en demi-finale. Au cours d’une rencontre âprement disputée, sans doute le meilleur match du tournoi, les hommes de Lippi attendront les deux dernières minutes de la prolongation pour crucifier la Mannschaft. Deux buts de grosso et de Del Piero envoient la Squadra en finale. Le 09 juillet dans un Olympiastadion de Berlin archicomble, l’İtalie retrouve sa bête noire, la France de Zidane. Toute l’İtalie rêve alors de la revanche de la finale de Rotterdam, lors de l’Euro 2000.

Zidane ouvre le score à la 7e minute sur penalty, et c’est Materazzi qui remet les pendules à l’heure 12 minutes plutard. Le tournant de la finale a lieu  à dix minutes de la fin de la prolongation. Provoqué par Materazzi, Zidane se fait justice lui-même avec un coup de tête sur la poitrine du défenseur italien. L’İtalie s’impose aux penalties et met fin à vingt quatre ans de traversée du désert

23 juin 2006

Wonderful Ghana

Le Ghana a obtenu hier son ticket pour les huitièmes de finale de la coupe du monde, après sa victoire sur les USA. Considérés comme outsiders au début du tournoi, les Black Stars ont créé la sensation pour leur première participation à la coupe du monde. Alors que tout le monde attendait la Côte d’İvoire de Drogba, se sont les héritiers d’Abedi Pelé, qui offre au continent son premier billet pour le second tour.

appiah

Après sa décevante prestation lors de la dernière CAN, le Ghana a surpris tous les observateurs en se qualifiant pour les huitièmes de finale du mondial 2006. Dans une poule où l’İtalie et la république Tchèque faisaient figure de favori, les Black Stars ont renversé la donne. Emmenés par le duo Appiah-Essien, les hommes du croate, Ratomir Dujkovic, ont développés un jeu chatoyant, sans aucun complexe. S’inclinant lors de leur entrée en lice face à l’İtalie malgré une belle prestation, ils se sont surpassés face aux tchèques. Une victoire avec la manière qui remet les africains dans la course à la qualification.

Le défi brésilien

Face à des américains qui espèrent aussi jouer le second tour, après un nul prometteur face a l’İtalie, les ghanéens n’ont pas tremblés. Malgré le carton jaune écopé par Essien (qui le privera des huitièmes de finale) les  Black Stars maîtrisent leur sujet en s’offrant les meilleurs occasions de but. A la 22e minute, Draman, ouvre le score après avoir chipé le ballon dans les pieds du capitaine américain Claudio Raina. C’est du délire dans le stade acquis a la cause des footballeurs africains. Mais à une minute de la pause, Dempsey profite de la passivité de la défense ghanéenne, pour remettre les pendules à l’heure. Tout est a refaire pour les coéquipiers de  Essien, qui doivent s’imposer pour se qualifier.

A la reprise, les ghanéens reviennent avec les même intentions qu’en première période. A peine trois minutes  en seconde période, Markus Merk accorde un penalty aux Black Stars, que Sammy Appiah transforme sans trembler. Malgré les nombreuses occasions américaines, le portier, Kingston reste intraitable dans ses buts.

En huitièmes de finale, les « brésiliens d’Afrique » affronteront le grand Brésil, pour une rencontre historique. Quelque soit le résultat de ce match, le Ghana aura réussi sa coupe du monde. Et  l’Afrique est fière des enfants de N’krumah.

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21 juin 2006

Scandale à la Fifa : Ismaël Bhamjee, la honte de l’Afrique

bhamjeeScandaleux, honteux, les mots manquent pour qualifier l’attitude d’Ismaël Bhamjee. Le Botswanais, membre du comité exécutif de la Fifa, a reconnu avoir vendu des billets du Mondial à un prix trois fois supérieur à leur valeur, au marché noir, rapporte la BBC sur son site internet. İl a été prié de quitter l’Allemagne et a été demis de toutes ses fonctions par la Fifa.

Pendant que les équipes Africaines cherchaient leur repère  dans les pré des stades Allemands, Ismaël Bhamjee tentait, lui de  s’enrichir sur le dos de la Fifa. Botswanais d’origine indienne, il est le président de la confédération de football des pays d’Afrique australe (Cosafa). L’affaire remonte au match opposant l’Angleterre au Trinidad et Tobago, où dans une déclaration, il reconnaît avoir vendu douze billets au marché noir pour le triple de leur prix. Soit 300 euros (2,361 millions de francs Cfa), la réaction de Sepp Blatter, le président de la Fifa, ne c’est pas fait attendre «  Je suis déçu par le comportement d’un membre du comité exécutif, dans une situation pareille, la Fifa réagit immédiatement et fermement», souligne-t-il.

Après les condamnations de son supérieur hiérarchique, Bhamjee s’est publiquement excusé, dans une déclaration « je regrette profondément cet acte incorrect et je présente mes excuses à la Fifa pour avoir violé les dispositions régissant la vente des tickets de la Coupe du monde 2006.»

Malgré ces excuses, cet acte ignoble, déshonore l’Afrique et un homme qui a toujours eu pour ambition de diriger la Caf.

20 juin 2006

Du plomb dans les ailes

Les « éperviers » Togo n’ont pas pesé lourd face à la Suisse. Obligés de gagner pour conserver leur chancekader_tour_ de qualification au second tour, les représentants africains se sont respectivement inclinés sur les scores de 2 buts à 0. Avec cette défaite, le Togo est d’ores et déjà éliminé, et jouera pour l’honneur contre la France

Minés par les histoires extra sportives (versement de primes), les Togolais ont enregistrés leur deuxième défaite d’affiler synonyme d’élimination. Les coéquipiers d’Emmanuel Adebayor se sont inclinés face à une bonne équipe de suisse sur le score de 2 buts à 0. A vingt quatre heures du match déjà, les joueurs Togolais avaient menacé de ne pas disputer la rencontre si leur prime ne leur était pas versée. İl a fallu l’intervention de la Fifa, pour qu’ils changent d’avis. Quoi qu’il en soit la première participation togolaise en phase finale de coupe du monde restera dans les annales. İls disputeront leur dernier match vendredi prochain face à la France, qui espère se qualifier en battant son ancienne colonie. Un match qui aura sans doute une  saveur particulière pour le Togo (rappelez vous du Sénégal en 2002).

Le Togo était elle prête ?

Ayant éliminé lors des éliminatoires la révélation de la dernière coupe du monde, en l’occurrence, le Sénégal ; le Togo a surpris le monde du football en s’imposant dans une poule, où outre le Sénégal, il y’avait le Mali, et la Zambie. Auteurs d’un parcours exemplaire, les « éperviers » n’ont pas du tout volé leur qualification. Se payant même le luxe de corriger les « Lions » à Lomé (3-1), avant de venir chercher le nul à Dakar. Sous la houlette de Stéphane Keshi, (ancien capitaine du Nigeria), les Togolais jouent sans complexe. Les hommes de Keshi démontrent au passage qu’il ne suffit pas d’avoir des stars pour bien jouer au football. Seulement après leur qualification, les choses ont changés et les togolais se sont vus trop beau. Les choses ont commencé à se gâter lors de la dernière coupe d’Afrique en Egypte, avec le feuilleton Adebayor. La star de l’équipe n’a pas digéré d’être remplaçant pour le premier match du Togo contre la RD Congo. Le joueur menace alors de quitter la CAN, mais après l’intervention de la fédération, il fait volte face. Après l’élimination du Togo, le coach qui a offert aux « éperviers » sa qualification historique pour la coupe du monde, est limogé. A quatre mois du mondial, il fallait trouver un remplaçant au technicien Nigérian. La fédération choisit un « sorcier » blanc en la personne de Otto Pfister.

Mais le problème du Togo on le sait, ne situe pas au niveau de l’entraîneur, mais plutôt de l’encadrement. Car en Afrique subsaharienne, les dirigeants du football profitent des occasions de ce genre pour devenir tristement célèbre. C’est vraiment dommage pour notre football qui stagne dans le ventre mou du gotha international.

20 juin 2006

Notre étoile a enfin brillé

ghanaL’Afrique tient enfin sa première victoire dans le mondial Allemand. Après la défaite et élimination des İvoiriens, le Ghana a crée la sensation en s’imposant face à la république Tchèque sur le score de 2 à zéro. Une victoire qui redonne espoir à l’équipe ghannenne mais aussi à tout un continent, qui avait fini par croire que les vieux demons avaient fini par rattraper nos representants



Les Black stars se sont imposés face à république Tchèque redonnant ainsi espoir aux milliers d’africains qui n’y croyaient plus. Face aux coéquipiers de Pavel Nedved larges vainqueurs des USA lors de leur premier match, Appiah et ses frères n’ont pas tremblés. A peine deux minutes après le début la rencontre, Gyan Asamoah profite de la passivité de la défense Tchèque pour ouvrir le score. Ça ne pouvait pas mieux commencer pour les hommes de Ratomir Dujkovic. Les africains prennent alors le match a leur compte avec une bonne maîtrise technique et une discipline tactique à rendre jaloux les İtaliens. Le score aurait pu être plus lourd si les attaquants Ghanéens n’avaient pas été trop maladroits. La mi-temps a été sifflée sur ce score.


On prend les mêmes et on recommence


Après la pause, les Ghanéens reprennent sur le même tempo, ne laissant aucun temps de réaction à un adversaire visiblement dépassé. Les quelques rares incursions Tchèques sont stoppées par l’impeccable Kingston, qui multiplie les parades pour garder sa cage inviolée. Le Ghana manque de doubler la mise mais Gyan, mal inspiré, rate son penalty. Ce n’est que partie remise, car ce même Gyan offrira quelques minutes après ce penalty manqué, le deuxième but à Muntari. Avec ce second but, les coéquipiers de Mickael Essien (élu homme du match par la FİFA) se mettent complètement a l’abri. Le Ghana vient de rentrer dans l’histoire, avec cette victoire méritée, et garde toutes ses chances pour une éventuelle qualification au second tour de la coupe du monde.

20 juin 2006

Les İvoiriens ont manqué de réalisme

drogbaLa Côte d’İvoire est le premier pays africain éliminé de la coupe du monde de football, après la deuxième défaite. Les coéquipiers de Drogba se sont une nouvelle fois inclinés face à la Hollande sur la marque de 2 buts à 1, malgré une bonne prestation. Leur troisième rencontre face à la Serbie ne comptera que pour du beurre.


Didier Drogba avait la mine des mauvais jours au coup de sifflet de l’arbitre. Les éléphants viennent une nouvelle fois de s’incliner face à la Hollande sur le même score que lors de leur premier match (2 buts à 1). « Nous nous avons produit un beau jeu, mais avons manqués de réalisme et d’expérience, regrette l’attaquant de Chelsea ». Au vu des deux rencontres disputés par les hommes de Henri Michel, on est tenté de donner raison à Drogba. Une bonne maîtrise technique, mais beaucoup de déchets devant les buts, au cours des deux matches. A chaque fois, ils ont encaissés très et tentés de réagir ensuite. Mais face à des adversaires comme l’Argentine et les Pays-Bas, il faut être coriace et attentif de la première à la dernière minute. Et pourtant face à une équipe hollandaise très mobile, les İvoiriens ont fait jeu égal, et même quelques fois dominés. Après les deux buts encaissés (Van Persie 24e et Van Nistelroy 28e), ils ont su réagir. C’est Didier Zokora qui sonne l’alerte avec une balle sur le poteau de Van der Sar, avant que Bakary ne trouve la faille à 31e sur une superbe frappe croisée du droit. En seconde période, les éléphants poussent mais les monstres oranges défendent bien. Malgré les rentrées de Haruna Dindane et de Kenga Akalé, le score ne changera pas. Le soleil c’est couché sur la lagune d’Abidjan.

20 juin 2006

La FİFA

La Fédération Internationale de Football Association (FIFA) est fondée le 21 mai 1904 au 229, rue Saint-Honoré à Paris, où elle partage les locaux de l'Union Française de Sports Athlétiques. L'acte de fondation est signé par des représentants des associations suivantes :
fifa

France - Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques USFSA
Belgique - Union Belge des Sociétés de Sports UBSSA
Danemark - Dansk Boldspil Union DBU
Pays-Bas - Nederlandsche Voetbal Bond NVB
Espagne - Madrid Football Club
Suède - Svenska Bollspells Förbundet SBF
Suisse - Association Suisse de Football ASF


Avec comme représentants officiels Robert Guérin et André Espir pour la France, Louis Muhlinghaus et Max Kahn pour la Belgique, Ludvig Sylow pour le Danemark, Carl Anton Wilhelm Hirschmann pour les Pays-Bas, Victor E. Schneider pour la Suisse, André Espir pour l’Espagne et Ludwig Sylow pour la Suède.

Les premiers matches internationaux officiels sont disputés sur le continent au début du siècle. L’idée de fonder une fédération internationale germe alors dans les esprits. L’opinion générale tend à reconnaître le rôle leader joué par les Anglais, qui ont déjà créé leur propre Football Association en 1863. Carl Anton Wilhelm Hirschmann, secrétaire de l’association néerlandaise de football, s’adresse alors à la Football Association, dont le secrétaire accepte la proposition.
Bien du temps passe pourtant avant que le Comité Exécutif de la Football Association, l’International F.A. Board et les associations d’Ecosse, du pays de Galles et d’Irlande n’expriment leur point de vue à ce sujet. Robert Guérin, secrétaire de la section football de l’Union Française des Sociétés de Sports Athlétiques et journaliste au "Matin", ne veut plus attendre plus longtemps. Il prend contact par écrit avec les associations de football du continent et les prie d’étudier la possibilité de fonder une organisation faîtière. Les premiers avis sont formulés à ce sujet au cours d’un échange de correspondance intense. La Belgique rencontre la France lors du premier match international officiel à Bruxelles le 1er mai 1904. C’est l’occasion pour les secrétaires des deux associations, Muhlinghaus et Guérin, de mener des entretiens. Une chose est sûre à présent: la Football Association, Angleterre, sous la présidence de Lord Kinnaird ne participera pas à la fondation d’une fédération internationale. Robert Guérin profite de l’occasion pour convoquer une assemblée fondatrice à laquelle les participants apporteront leur précieuse contribution. Le football international commence à s’organiser au plus haut niveau.

Les premiers Statuts de la FIFA sont rédigés. Les points suivants sont arrêtés: la reconnaissance réciproque et exclusive des associations nationales représentées et participantes; interdiction faite aux clubs et aux joueurs de jouer simultanément pour différentes associations nationales; reconnaissance par les autres associations membres d’une suspension d’un joueur prononcée par une fédération et matches joués en conformité avec les Lois du Jeu de la Football Association Ltd. Chaque association nationale doit acquitter une cotisation annuelle de FF.50. Déjà à cette époque, on songeait à organiser une grande compétition et l’Article 9 stipulait que seule la FIFA était autorisée à se charger de l’organisation d’une compétition internationale. Il est décidé que cette réglementation n’entrerait en vigueur qu’au 1er septembre 1904. Du reste, les premiers Statuts de la FIFA sont de nature provisoire, afin de faciliter l’adhésion de nouveaux membres. La fédération allemande de football annonce sa participation par télégramme le jour méme de la fondation.

Le premier Congrès de la FIFA tenu deux jours plus tard, le 23 mai 1904, élit Robert Guérin comme Président. Victor E. Schneider (SUI) et Carl Anton Wilhelm Hirschmann (NED) sont désignés en tant que vice-présidents. Louis Muhlinghaus (BEL) est nommé secrétaire et trésorier, avec Ludvig Sylow (DEN) comme assistant. Ces pionniers sont confrontés à une immense tâche vu que d’une certaine manière, la FIFA n’existe encore que sur le papier. Il faut lui donner sa forme, faire des associations de véritables représentants nationaux et s’attacher de nouveaux membres. Mais il s’agit avant tout de persuader les Anglais que leur affiliation à cet organe nouvellement créé est indispensable.
Le 14 avril 1905, le Comité Exécutif de la Football Association Ltd. reconnaît les associations nationales membres de la FIFA et les rejoint. C’est le premier grand succès de la FIFA, qu’elle doit à l’intervention du Baron Edouard de Laveleye. Grâce à ses efforts personnels, le président de l’Union Belge des Sociétés de Sports Athlétiques parvient à dissiper les dernières appréhensions et les doutes des Anglais. Le Baron devient le premier membre d’honneur de la FIFA.
Le deuxième Congrès de la FIFA se tient à Paris du 10 au 12 juin 1905. Dans l’intervalle, les associations d’Allemagne, d’Autriche, d’Italie et de Hongrie ont rejoint la FIFA. L’Ecosse, le pays de Galles et l’Irlande suivront le mouvement. Tandis qu’il est déjà question de disputer une compétition internationale en 1906, qui comprendrait quatre groupes, avec la Suisse comme pays organisateur des demi-finales et de la finale, et mettant en lice les meilleures équipes de clubs. Le vice-président suisse, quant à lui, a déjà fait don du trophée.
Le Comité Exécutif de la FIFA est reconduit pour une année dans la même composition. Mais les difficultés s’accumulent. La première compétition internationale est un échec. Plusieurs associations nationales connaissent des problèmes majeurs. La fédération française de football est en proie à des dissensions internes. Ces difficultés sont un lourd fardeau pour le Président de la FIFA, qui avait pris ses fonctions avec un tel enthousiasme. Robert Guérin s’éclipse de plus en plus de la vie sportive et confie les tâches administratives à son vice-président Victor E. Schneider et à son assistant personnel André Espir.

Qu’importe, la FIFA peut à présent montrer qu’elle a le pouvoir de décision. Lorsque les "English Ramblers", un club de football anglais improvisé, décident de disputer des matches sur le continent sans l’autorisation de la Football Association, la FIFA interdit à ses membres de jouer contre cette équipe. Les Anglais, qui entretiennent désormais de bonnes relations avec la FIFA et les 3 autres associations britanniques, sont très impressionnés par la fermeté de cette attitude.
Les choses se confirment au Congrès de Berne en 1906. C’est Victor E. Schneider qui mène les débats en l’absence du Président de la FIFA, Robert Guérin. L’Anglais Daniel Burley Woolfall est le nouveau Président élu. C’est un pragmatique qui a acquis une longue expérience au conseil d’administration de la Football Association. Sous sa conduite, le football anglais et continental se rapprochent. En outre, il lancera une inexorable bataille pour l’uniformité des Lois du Jeu.

L’idée d’organiser une grande compétition internationale est toujours dans l’air et c’est ainsi que la Football Association assume finalement la responsabilité administrative et organisationnelle d’un tournoi qui aura lieu à Londres dans le cadre des Jeux olympiques de 1908. Des problèmes surgissent dans l’organisation, qui ne sont toujours pas résolus quatre ans plus tard, lors du tournoi de Stockholm en 1912. Ce nouveau sport, quasiment inconnu, est considéré avec suspicion lors des Jeux olympiques et il est davantage perçu comme un show que comme une compétition. Surgit également le problème des joueurs professionnels en rapport avec les Jeux olympiques - un problème épineux qui se poursuivra durant les décennies à venir. L’Angleterre remporte les tournois de 1908 et 1912.
Le Congrès qui, aux termes des Statuts, doit avoir lieu chaque année dans une ville différente, est toujours présidé par Woolfall. La volonté d’imposer des règles du football uniformes à l’échelle internationale reste le principal point à l’ordre du jour. Cela a des effets très bénéfiques et contribue à jeter les fondements de l’organisation tels qu’on les connaît en partie aujourd’hui et qui ont permis à la FIFA de se donner une base solide et d’établir des directives strictes dès le début.
Sous la conduite du Président anglais, des progrès sensibles sont réalisés au niveau administratif. Le premier bulletin officiel de la FIFA est publié. Le Français est choisi comme langue officielle. L’application des Lois du Jeu strictement établies selon le modèle anglais devient obligatoire. Une définition précise est donnée des matches internationaux (sélections et interclubs) et il est interdit à des tiers d’organiser des matches à des fins lucratives.

Jusqu’en 1909, la FIFA ne compte que des associations européennes. Les premiers membres d’outre-mer la rejoignent dans l’ordre suivant: l’Afrique du Sud en 1909/1910, l’Argentine et le Chili en 1912, les Etats-Unis en 1913. Cela marque le début des activités internationales de la FIFA, ouvrant la voie vers une expansion globale.
Le début de la Première Guerre mondiale en 1914 ouvre une large parenthèse. Qui aurait alors osé parler du football et de sa vocation à réunir les peuples? Et pourtant, toutes les relations internationales ne sont pas interrompues pour autant même si elles ne se poursuivent que dans un cercle restreint. Des matches internationaux continuent d’être disputés, mais ils sont organisés sur terrain neutre. Certains des membres rencontrent des difficultés à franchir les frontières, ce qui empêche le Congrès de se réunir. Le rêve d’une compétition internationale semble s’être évanoui à jamais. La FIFA fonctionne au ralenti et le Président Daniel Burley Woolfall disparaît en 1918.
La FIFA doit son salut à un seul homme: Carl Anton Wilhelm Hirschmann, qui exerce la fonction de secrétaire honoraire depuis ses bureaux d’Amsterdam et s’efforce soigneusement de maintenir la Fédération en vie. Dans la limite de ses possibilités, il entretient la correspondance avec ses collègues étrangers. Il gère lui-même et à ses frais le Secrétariat de la FIFA. Hirschmann a une incroyable capacité de travail. C’est une personne totalement désintéressée. Il voue sa vie au sport et au football en particulier. Il occupe diverses fonctions au sein de l’association néerlandaise de football et fait également partie du Comité National Olympique. L’un des fondateurs lui-même, il prend contact avec tous les membres à la fin de la guerre, sur initiative du président de la fédération française de football Jules Rimet. Hirschmann convoque une assemblée è Bruxelles en 1919. Toutefois, les négociations progressent difficilement. Après une guerre longue et sanglante, les plaies ne sont pas encore tout à fait cicatrisées. De nombreux délégués, les Anglais en particulier, n’acceptent pas les ennemis d’hier.
Ainsi, une nouvelle assemblée est tenue à Anvers en 1920. Un nouveau conseil d’administration de la FIFA est élu sur une base provisoire. Il se compose de Jules Rimet comme président, du Danois Louis Oestrup comme vice-président et de Carl Anton Wilhelm Hirschmann comme secrétaire honoraire. Les résultats de cette élection sont alors soumis à toutes les associations affiliées, qui communiquent leur approbation par courrier. C’est la dernière fois que cette procédure sera appliquée, vu que les prochains Statuts excluront les votes par courrier ou par procuration.

Jules Rimet devient le 3e Président de la FIFA le 1er mars 1921. Ce Français de 48 ans y consacrera alors sa vie. Lorsqu’il prend en main la Fédération ébranlée par la Première Guerre mondiale, elle compte 20 membres. Les Britanniques l’ont quittée à l’unisson et ni le Brésil ni l’Uruguay ne sont représentés. Au cours des 33 ans de la présidence de Rimet, la FIFA connaîtra un formidable essor malgré la Seconde Guerre mondiale. On peut à juste titre parler "d’ère Jules Rimet" parce qu’il est véritablement parvenu à réorganiser la FIFA et à faire que le rêve d’une Coupe du Monde devienne réalité. En passant les rênes de la FIFA en 1954, lors de l’ouverture de la 5e Coupe du Monde en Suisse, la Fédération compte 85 membres!
Jules Rimet n’était inconnu de personne. Il avait déjà participé au Congrès à Christiania en 1914 en tant que représentant de la fédération française de football. La proposition suivante avait alors été ratifiée: "A condition que le Tournoi Olympique de Football ait lieu en conformité avec le Règlement de la FIFA, celle-ci reconnaîtra ce tournoi comme championnat du monde de football pour amateurs." Afin de ne pas s’aliéner toute possibilité d’organiser son propre championnat du monde, la FIFA était prête à assumer la responsabilité de l’organisation de ce tournoi de football pour la première fois.
D’emblée, ce tournoi est un véritable succès et les résultats sont étonnants. 24 équipes nationales y participent. Les Anglais continuent à bouder cette compétition mais les Américains sont présents et une équipe représentative de l’Uruguay fait une démonstration de la manière de jouer au football en Amérique du Sud, au grand plaisir du public. Les résultats de l’Uruguay sont à couper le souffle: 7:0 contre la Yougoslavie, 3:0 contre les Etats-Unis, 5:1 contre la France, 2:1 contre les Pays-Bas. 60’000 spectateurs suivent la finale entre l’Uruguay et la Suisse, qui est remportée par les Sud-américains sur un score de 3:0. L’Uruguay devient champion olympique et il est célébré comme champion du monde à Montevideo. La prédominance de l’Amérique du Sud est encore plus imposante lors du tournoi olympique d’Amsterdam en 1928. Il faut dire que l’Uruguay n’entendait pas renoncer à son titre face à l’Argentine en finale.
La formidable résonance des Jeux olympiques vient ajouter au souhait de la FlFA d’organiser son propre championnat du monde. Des questionnaires sont envoyés aux associations affiliées, leur demandant si elles sont d’accord pour organiser un championnat du monde et si oui, sous quelles conditions. Une commission spéciale étudie le problème. Le Président Jules Rimet remue ciel et terre pour trouver les moyens de matérialiser son rêve. Ce faisant, il est épaulé par l’infatigable secrétaire de la fédération française de football, Henri Delaunay.
En réponse à une remarquable proposition du Comité Exécutif, le Congrès de la FIFA du 28 mai 1928 à Amsterdam décide d’introduire un championnat du monde organisé par la FIFA. Il s’agit à présent de sélectionner le pays organisateur. La Hongrie, l’Italie, les Pays-Bas, l’Espagne et la Su&egarve;de soumettent leurs candidatures. D&egarve;s le début, l’Uruguay est favori pour des raisons importantes. En effet, le double champion olympique (en 1924 et 1928) fête à grands frais le centenaire de l’indépendance en 1930.
En outre, la Football Association est prête à assumer toutes les dépenses occasionnées comme par exemple, le voyage et l’hébergement des participants. Tout bénéfice éventuel serait partagé, tandis que l’Uruguay prendrait à sa charge tout déficit potentiel. Ces arguments seront déterminants. Le Congrès de Barcelone en 1929 désigne l’Uruguay comme premier pays organisateur de la Coupe du Monde. Les autres candidats se sont retirés.
Cette décision ne fait pas l’unanimité. L’Europe est en pleine crise économique. La participation à cette Coupe du Monde ne suppose pas seulement un long voyage en mer pour les Européens. Cela exige aussi que les clubs renoncent à leurs meilleurs joueurs pour deux mois. De plus en plus d’associations manquent à la promesse qu’elles avaient faites de participer, mettant gravement en péril l’organisation de la Coupe du Monde.
A deux doigts d’atteindre son objectif, le Président Jules Rimet n’est plus près de se laisser impressionner. Ses efforts personnels font qu’au moins quatre équipes européennes entreprennent ce long voyage, à savoir la France, la Belgique, la Yougoslavie et la Roumanie. La première Coupe du Monde est ouverte le 18 juillet 1930 au Stade Centenary de Montevideo. Une ère nouvelle s’ouvre pour le football mondial.

La Coupe du Monde à Montevideo remporte un immense succès, tant sur le plan sportif que financier. Bien sûr, les organisateurs sont déçus vu que seulement quatre équipes nationales européennes participent. La colère est si grande à Montevideo que quatre années plus tard, les Champions du Monde renonceront, pour la seule et unique fois, à défendre leur titre.
Le Congrès se réunit à Budapest en 1930 et remercie l’Uruguay d’avoir accepté d’accueillir la première édition de la Coupe du Monde malgré les conditions difficiles. Par contre, il regrette de voir un si petit nombre de participants européens.
Le football subit un nouveau revers en 1932. Juste avant les Jeux olympiques de Los Angeles, des divergences d’opinion ne sont toujours pas clarifiées par le Comité International Olympique concernant le statut amateur des joueurs de football. La FIFA décide alors de ne pas organiser de tournoi olympique. La Suède et l’Italie déposent leur candidature pour la deuxième édition de la Coupe du Monde lors du Congrès de 1932 à Stockholm. Le Comité Exécutif fait porter son choix sur l’Italie. Des matches de qualification doivent être joués pour déterminer les 16 finalistes. Le système de coupe est appliqué d’entrée de jeu et c’est ainsi que le Brésil et l’Argentine doivent plier bagages dès leur première défaite. Une fois de plus, l’équipe jouant à domicile domine les épreuves. L’Italie remporte la finale contre la Tchécoslovaquie lors des prolongations. C’est la première fois qu’une finale de Coupe du Monde est retransmise à la radio.
Quatre années plus tard, le "Père de la Coupe du Monde", Jules Rimet, voit s’exaucer son vœu lorsque la 3e Coupe du Monde a lieu en France, dans sa mère partrie. De nouveau, des ombres planent sur le tournoi: l’Autriche a disparu de la scène et la Suède n’a donc pas d’adversaire à rencontrer en huitièmes de finale. L’Uruguay refuse toujours de participer et l’Argentine se désiste. C’est pourquoi, les équipes nationales de Cuba et des Indes néerlandaises se rendent en France. Cette fois, pas de victoire à domicile mais une équipe italienne qui défend son titre avec succès. La Coupe du Monde aurait dû avoir lieu pour la 4e fois en 1942. Mais le Congrès de Paris en 1938 renonce à désigner un pays organisateur. La Coupe du Monde de 1942 n’aura jamais lieu. Il faudra attendre le 1er juillet 1946, date du Congrès suivant au Luxembourg. 34 associations y sont représentées. Elles font au Président Jules Rimet, qui dirige la FIFA depuis déjà 25 ans, un merveilleux cadeau. Dorénavant, la Coupe du Monde s’appellera la "Coupe Jules Rimet". Il n’y a qu’un seul candidat pour la Coupe du Monde de 1949 (reportée à 1950 faute de temps). Le Brésil est désigné à l’unanimité, tandis que la Suisse se voit accorder l’option de 1954.

L’année 1946 marque le retour des quatres associations britanniques au sein de la FIFA, grâce une fois encore au talent diplomatique de Jules Rimet qui trouve en Arthur Drewry et Sir Stanley Rous des partenaires d’une grande ouverture d’esprit. Les deux allaient d’ailleurs être amenés à diriger la FIFA par la suite. Pour marquer l’occasion, un match sera organisé entre la Grande-Bretagne et le 'Reste de l’Europe' à Hampden Park, Glasgow, le 10 mai 1947. Baptisé le "Match du Siècle" par la presse, il sera suivi par 135 000 spectateurs et rapportera £35 000. En signe de bonne volonté, cette somme sera mise à la disposition de la FlFA pour l’aider à surmonter les difficultés financières après tant d’années de guerre. Les Britanniques l’emportent 6:1.
Le Brésil perd son premier titre en finale contre l’Uruguay. Pour la deuxième fois, la "Coupe Jules Rimet" passera de nouveau quatre ans à Montevideo.
Quatre ans plus tard, pour la 5e édition de la Coupe du Monde en Suisse, inaugurée par Jules Rimet à Lausanne, le Président alors âgé de 80 ans se retire lors du Congrès de Berne. Les délégués lui font une ovation d’une minute après son discours d’adieux. Il devient le premier Président d’Honneur le 21 juin 1954. Pour la dernière fois, le "Père de la Coupe du Monde" remet au capitaine de l’équipe d’Allemagne victorieuse, Fritz Walter, la "Coupe Jules Rimet" et quitte son piédestal..

Le Belge Rodolphe William Seeldrayers est le quatrième Président de la FIFA. La Fédération, qui compte désormais 85 membres, fête ses 50 ans sous sa présidence. Après avoir épaulé Jules Rimet en tant que vice-président pendant plus de 25 ans, il meurt en octobre 1955. La succession est assurée par Arthur Drewry, qui est élu le 9 juin 1956 mais a déjà dirigé la FIFA pendant plus de six mois par intérim. Il préside la Commission d’Etudes chargée d’élaborer des nouveaux Statuts pour la FIFA et ouvre la 6e Coupe du Monde à Stockholm en 1958. Celle-ci rencontre un immense succès et le Brésil gagne haut la main. Arthur Drewry décède le 25 mars 1961 à l’âge de 70 ans.
La FIFA est dirigée par le Suisse Ernst B. Thommen jusqu’au Congrès extraordinaire du 28 septembre 1961. En tant que président de la Commission d’Organisation des Coupes du Monde 1954, 1958 et 1962, il accomplit de grandes réalisations pour la Fédération de Football Internationale.
Sir Stanley Rous est élu 6e Président de la FIFA. Il avait été un excellent arbitre dans sa jeunesse et connaissait bien le football international. Durant son mandat de Président, l’Angleterre remporte la Coupe du Monde de 1966 à sa grande joie. Il était très populaire dans le monde. De nouvelles nations indépendantes deviennent membres de la FIFA, dont le nombre va croissant. Les retransmissions télévisées de la Coupe du Monde contribuent aussi considérablement à l’expansion mondiale de notre sport. A l’époque, la FIFA est plutôt conservatrice et réservée dans ses décisions. Ses moyens et possibilités sont limitées. En tant qu’institution privée, elle ne reçoit ni subsides du gouvernement ni d’aucune autre source. Les fonds proviennent exclusivement des bénéfices de la Coupe du Monde, une fois tous les quatre ans. Il semblait à peine pensable de pouvoir réaliser davantage sans prendre de risques. A force de sacrifices, Sir Stanley Rous parvient finalement à consolider et à maintenir la cohésion de cet ouvrage. C’est en reconnaissance de ses mérites qu’il est nommé Président d’Honneur de la FIFA à Francfort le 11 juin 1974.

En cette même journée, le Brésilien Dr João Havelange prend les rênes de la Fédération Internationale de Football Association.
Dès que sa candidature à la présidence de la FIFA a été déposée en 1970 par la Confédération Sud-américaine de Football (la Confederación Sudamericana de Fútbol), il s’est penché sur la recherche de solutions aux grands problèmes du football mondial. Le nouveau Président de la FIFA, Dr João Havelange, élu lors du 39e Congrès en 1974, était prêt à considérer le football autrement que sous l’angle de la compétition uniquement. Il voulait aussi explorer de nouvelles méthodes permettant de développer son aspect technique et y préparer les nouvelles générations.

L’installation de Dr João Havelange au siège de la FIFA marque l’avènement d’une ère nouvelle. Auparavant, lorsque sa survie dépendait quasi exclusivement des maigres ressources provenant des championnats du monde quadriennaux, la FIFA s’était montrée quelque peu conservatrice et réservée lorsqu’il s’agissait de prendre des décisions. Toute l’énergie était alors concentrée sur la consolidation et le maintien du status quo. En un rien de temps, Havelange allait transformer une institution essentiellement administrative en une entreprise dynamique débordant d’idées nouvelles, avec la volonté de les mener à bien. Aujourd’hui, la FIFA a toujours la même adresse à Zurich mais la romantique villa Derwald du Zurichberg, où à peine douze personnes décidaient du destin du football mondial en 1974, a cédé la place à un bâtiment moderne de plus de 110 collaborateurs avec une masse de travail en perpétuelle augmentation.
Pour en revenir à 1974, la FIFA se préparait à l’organisation de la Xe Coupe du Monde, véritable épreuve de force entre neuf équipes européennes et quatre sud-américaines. Les tensions créées par les troubles politiques, en particulier en Afrique où de nombreuses anciennes colonies avaient obtenu l’indépendance, commençaient à se faire ressentir sur la scène sportive internationale. A cette époque l’Afrique, l’Asie, l’Amérique du Nord et centrale et les Caraĩbes (CONCACAF) n’envoyaient encore chacune qu’une seule sélection à cette grande fête du football. A l’occasion de la Coupe du Monde de 1982 en Espagne, Havelange relève à vingt-quatre équipes le nombre de participants à la compétition finale. Depuis cette décision, l’incroyable succès remporté par des équipes faisant d’habitude «partie du décor» conforte Havelange dans son opinion que sa politique est la bonne. Avec 32 finalistes, la Coupe du Monde de 1998 en France bat tous les records de participation par confédération.
Au niveau politique, il s’engage fermement en faveur de l’apaisement et de la serviabilité, suivant le principe de l’universalité dont se reconnaît la FIFA. Son intégrité personnelle lui vaut le respect de toutes les associations nationales et son avis est écouté de tous. Sous sa présidence, les bureaux de la FIFA deviennent le berceau de la diplomatie sportive. Quel meilleur exemple que celui du face à face entre des représentants iraquiens et iraniens, nord- et sud-coréens, japonais et saoudiens en juillet 1993 pour discuter les détails organisationnels et administratifs des matches de qualification asiatiques pour la compétition finale de la CM 1994 dans une atmosphère détendue et pacifique. Mais déjà bien avant cette date, Havelange a toujours montré qu’il savait tirer avantage du potentiel de conciliation du football exactement au bon moment. Après d’intenses démarches diplomatiques, visitant chaque association au moins une fois et ne mâchant jamais ses mots, Havelange aplanit bien vite le chemin pour une réintégration de la République populaire de Chine au sein de la FIFA. A la suite de quoi, en 1991, les deux Corée délèguent une équipe commune au Championnat du Monde Juniors au Portugal. Tandis qu’en raison de sa situation particulière, Israël rejoint les équipes européennes dans toutes les compétitions de qualification de la FIFA.

Au cours des vingt-cinq dernières années, le football s’est non seulement imposé en tant que sport le plus populaire dans un monde éphémère mais il s’est aussi épanoui dans d’autres branches de la société, comme le commerce et la politique. Le football a conquis des régions, des populations, des nations tout entières. Avec quelque deux cents millions d’actifs, il constitue à présent une composante essentielle de l’industrie des loisirs, s’étant ouvert de nouveaux marchés à lui-même et au reste du monde

Il faut continuer d’exploiter son potentiel, en Asie et en Amérique du Nord en particulier. Au milieu de l’année 2000, la FIFA comptait 204 associations membres, en faisant l’une des fédérations sportives les plus grandes au monde.

Joseph S. Blatter (SUI) est élu le 8 juin 1998 comme successeur de João Havelange. C’est le huitième Président de la FIFA. Cette victoire lors du 51e Congrès ordinaire de la FIFA à Paris a élevé Blatter, déjà au service de la FIFA depuis vingt-trois ans à différents postes, au plus haut rang du football international. Il est l’une des figures les plus polyvalentes et les plus expérimentées du milieu diplomatique sportif international. Il se dévoue entièrement au football, à la FIFA et à la jeunesse.
La FIFA a entamé

La FIFA a entamé le nouveau millénaire avec une nouvelle compétition, à savoir le Championnat du Monde des Clubs, dont la première édition s’est disputée au Brésil en l’an 2000. Des efforts ont également été déployés dans la promotion du football féminin avec la création du Championnat du Monde U-19 féminin. Grâce au programme GOAL et à ses prestations sur mesure, de même qu’au programme d’Assistance financière pour toutes les associations nationales - dont les fonds proviennent des recettes de l’exploitation des droits de télévision - la FIFA a conféré de nouvelles dimensions à son programme de développement. Suite à la faillite économique de son partenaire de longue date, la FIFA a pris l’initiative de gérer elle-même son domaine marketing, en particulier dans le cadre des préparatifs en vue de la Coupe du Monde de la FIFA, Corée/Japon 2002 .

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